un homme pourtant difficile à cerner
Introduction 
Biographie / Réhabilitation (-1-2-3-4-)
CHE GUEVARA

CHIMERE ? : Le(s) Combattant(s) de l'Impossible.

- 1 - 2 - 3 -



Avertissement (rédempteur ou ange de l'apocalypse ?)



UN DEUIL IMPOSSIBLE

L'obstination dans le durée de groupes de guérilla armés, en Amérique du Sud, malgré leur popularité décroissante dans le monde, semble, au bout du compte, autant le fait des comportements de forces antagonistes archaïques - qui semblent immuables ; que l'objet d'une lutte sociale (relativement délétère).

Un vécu dans le maquis qui s'éternise parce qu'il a créé de nouveaux équilibres économiques (le trafic est devenu quasi institutionnel de par le monde) mais surtout parce que les enjeux idéologiques qui lui confèrent un rien de légitimité, n'ont en rien changé.

La présence de groupements armés illégaux validant la dureté des dictatures militaires, cela amène une perpétuation qui semble infinie, dans un bras de fer où seule comptent les discours vis à vis de l'opinion internationale ... (Il n'y a que le sous-commandant Marcos, ex-prof, pour avoir entamer dans la clandestinité des efforts pratiques d'amélioration de la qualité de vie, en joignant la littérature aux armes conventionnelles. S'agissant de micro-initiatives, localisées et clandestines, nous ne parlons pas là des accès au pouvoir démocratique, comme au Nicaragua, quand les sandinistes guévaristes furent réélus en 2006 après 16 ans au pouvoir).

   Mais, notons bien qu'au départ, le problème est venu de la difficulté de faire le deuil de l'élan révolutionnaire incarné par le Che : il faut savoir que son corps a tout de même disparu pendant plus de 28 ans ! (Disparu en octobre 1967, il ne sera enterré par ses proches qu'en 1997.)

Et l'inertie fut de mise, après cette brouillonne effervescence répressive orchestrée par la C.I.A (on a été jusqu'à garder sa main dans le formol :-( et fait moult photographies officielles du corps, avant de le dissimuler). Tout en tentant de contrôler l'information sur sa fin mystérieuse (en verrouillant le télégraphe etc.) les assassins ont un temps espéré simuler une victoire militaire ...

Mais la procrastination qui s'ensuivit est typique d'une nouvelle tendance idéologique, basée sur l'apparence (ou la non-apparence) et sur le profit immédiat. Nonobstant les feed-backs culturels, affectifs, et ce poids de la vérité (de la sincérité, pour le moins) dans l'opinion publique, à qui "on ne la fait pas".

   L'autre raison, c'est que l'extrême gauche, comme la totalité de la droite ont en commun la non prise en compte du calvaire de ce leader/penseur révolutionnaire. La "gauche" moyenne (non extrême), comme d'habitude, se contentant de postures et de phrases compasionnelles éphémères. Ainsi on assiste à une volonté continue de la part des appareils politiques, de jeter aux oubliettes la passion hautement communicative du médecin humaniste devenu dangereux archétype.

Sa rédemption dissidente fut occultée sous l'influence du Parti Communiste Soviétique. (La prétendue trahison de ses ex-alliés cubains n'étant pas réellement volontaire de sa part, même favorisée par sa correspondance divulguée, on ne peut lui en donner crédit. Mais l'affichage de ses idéaux “tiers-mondistes”, coincés entre un capitalisme congénitalement insensible, et un communisme dévoyé dans son pragmatisme calculateur, cela est bien de son inspiration). C'est d'ailleurs cette malveillance essaimée parmi le peuple par les Soviétiques, conjugué à l'effort militaire télécommandé par les dirigeants américains, qui écourta tragiquement la vie du poète rebelle.

Et son chemin de croix bolivien, personnel, de 11 mois de solitude, après avoir parcouru le monde, acclamé à chaque conférence par des partisans "engagés", est forcément masqué par la droite (catholique et bien pensante, autant que néolibérale et matérialiste), qui ne préfère se préoccuper à l'heure actuelle que des prémices cubains, sujets à controverses, pendant la chute de la dictature de Batista.

L'indolence est la seule véritable responsable du mal-être actuel (en particulier des otages ...)


Le poète Armand Robin (1912-1961) définissait "l'anarchiste" comme celui qui est
"purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement
pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences".

« Ceux qui fêtent les Révolutions labourent la Terre » Simon Bolivar
 

 

Maquis

Défendre le droit au repentir de l'individu, et la possibilité de rédemption pour les peuples.

Refuser les soumissions, aux idées toutes faites, aux trahisons de la mémoire, aux travestissements de l'Histoire, aux maneuvres rêvicides des unijambistes de la pensée...

Porter la Trinité indicible, par dessous, pour en faire une croix érigée au carrefour mal famé.
En fer forgé.

Rechercher l'humanité dans le moindre détail, avant le clonage irrémédiable.

Soulever les cailloux de la rivière asséchée, pour repérer le scorpion avant qu'il ne vous trouve.
Se laver les mains.

Grimper dans l'arbre, pour prendre de la hauteur sur le ressentiment terre-à-terre, comme sur l'envie de pouvoir qui taraude l'homo-erectus.
Apprécier l'Automne.

Garder un oeil curieux sur l'émancipation possible une fois passé le portillon ...

Croire aux guets, avant de ramer.

Se moucher, si nécessaire.
Et respirer !

Félix GoudArt  

 

 
sommet

"Comment savez-vous si la Terre n'est pas l'enfer d'une autre planète ?"

(Aldous Huxley)

               (L'enfer, forgé ...)


liens voisins
un site conçu par
.org = musiques 2007
-